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03.08.2023

Architecture de l'ancien monde : les prouesses architecturales de l'antiquité

Aujourd'hui, dans cet article de blog, nous vous emmenons faire un voyage dans le passé avec l'architecture antique. Nous examinons notamment de plus près certaines des merveilles du monde antiques, pour nous inspirer de leur majesté et de leur résilience.

De grandes et puissantes civilisations qui se distinguent sur les champs de bataille pour la gloire et l'honneur, avec des distinctions de classe claires et des palais somptueux, construits par le dur labeur d'innombrables esclaves : L'antiquité est pleine de contrastes. Des textiles de première qualité aux couleurs vives et à l'or éclatant de mille feux, à l'habillement simple et la vie sinistre de la plèbe.

Une grande partie de ce que nous savons aujourd'hui sur l'Antiquité provient de sources écrites des hommes instruits. Nous n'avons pas beaucoup de témoins à notre disposition, n'est-ce pas ? Un complexe de murs extrêmement long a permis de fusionner et d'unifier les états fragmentés face à l'ennemi. Un temple qui possédait le plus grand dôme autoportant au monde depuis plus de 2000 ans. D'énormes tombeaux triangulaires, entourés de nombreux mythes et légendes. Partout dans le monde, des structures ont été créées dont nous n'arrivons pas encore à saisir les dimensions de l'art architectural.

De nombreuses structures impressionnantes sont encore intactes aujourd'hui, des milliers d'années après leur construction. D'autres n'ont pas eu cette chance et ont été victimes de catastrophes naturelles ou de dégâts d'origine humaine. De ceux-là, nous n'avons que des descriptions ou des canevas, mais cela ne les rend pas moins impressionnants. Si vous souhaitez accomplir de grandes choses à l'avenir, vous devez également apprécier le passé et en tirer le meilleur parti.

Les pyramides de Gizeh

Projet majeur d'un peuple

Elles sont le symbole de l'Égypte et la source d'inspiration pour de nombreux films, livres et théories du complot : les pyramides de Gizeh. De 2 620 à 2 500 av. J.-C. , sous la Quatrième Dynastie, les trois petites pyramides ainsi que les pyramides de Mykérinos, Khéphren et Khéops constituent la seule des sept merveilles du monde encore conservées de nos jours.

À environ 15 km du centre-ville du Caire, sur le plateau de Gizeh , se trouvait un cimetière important avant même les pyramides elles-mêmes. Ici, les archéologues ont déterré plusieurs mastabas, c'est-à-dire des funérariums de la première, deuxième et troisième Dynastie. De la plus grande pyramide, la pyramide de Kheops, il reste 139 m. Sa hauteur d'origine avoisinait les 147 mètres.

Les pyramides ont été construites sur un plateau calcaire de 200 hectares. De plus, des pyramides secondaires, des cimetières, des temples ont été construits ainsi que des villages pour les travailleurs. Environ 3 millions de blocs de pierre d'un poids d'environ 2,5 t ont été utilisés pour ce projet.

La structure elle-même constitue la particularité des pyramides, et donc la source de nombreuses théories du complot sur le sujet. Comment les gens peuvent-ils faire cela ? Outre les calculs par des mathématiques avancées et le déploiement d'effort, le transport des matériaux de construction est encore un grand point d'interrogation dans l'esprit de beaucoup de personnes d'aujourd'hui. Après tout, les pyramides sont en plein désert.

La recherche a depuis permis de préciser une grande partie de ces données. À cette époque, les architectes étaient déjà familiarisé avec les mathématiques complètes et de très haut niveau. Les angles et les calculs ont été soigneusement respectés lors de la construction. On estime par exemple que 20 000 à 30 000 personnes, dont certaines étaient des travailleurs forcés et beaucoup d'autres des ouvriers permanents, ont transporté les blocs de calcaire lourds par bateau jusqu'aux pyramides en empruntant un bras désormais asséché du Nil.

Là, les blocs ont probablement été tirés vers leur destination par des rampes d'argile inclinées. Selon les connaissances actuelles, les pyramides n'ont pas été construites par des esclaves, mais ont été un projet de toute le peuple sous l'ordre de leurs pharaons. Chaque participant a certainement fait de son mieux. Une forme impressionnante et difficile à imaginer de l'architecture antique.

Les jardins suspendus de Babylone

Les mystères de Babylone

On ne sait pas grand-chose des jardins suspendus de Babylone. Leur construction est généralement datée à 775 av. J-C. Il est même difficile de déterminer si cette structure a réellement existé. Aucune trace venant de contemporains n'a jamais été trouvée, et les seules indices nous viennent d'historiens romains faisant référence à des documents qui ont été perdus.

La ville de Babylone a été construite il y a environ 5 000 ans et a vu passer de nombreux royaumes et empires. Après la mort d'Alexandre le Grand, la ville a commencé à décliner par les guerres et les famines, jusqu'à être complètement détruite vers 100 av. J-C. Aujourd'hui, seuls les restes de murs mis au jour nous rappellent ce qui fut la ville la plus riche et la plus grande du monde.

Le nom des « Jardins suspendus » est probablement une erreur de traduction d'anciens documents grecs. Une traduction correcte du nom de cet édifice ressemblerait plutôt à « Jardin sur les terrasses ». C'est plus facile à se figurer. Selon les archives, il s'agirait de terrasses étagées d'environ 100 mètres de large et 100 mètres de long.

On dit que sept d'entre eux sont superposés et qu'y ont été plantées des plantes exotiques du monde entier. Un ingénieux système d'irrigation a probablement amené l'eau de l'Euphrate à la terrasse la plus élevée, où elles ont ensuite été canalisées vers le bas au-dessus des autres.

Il n'a pas encore été possible de confirmer cette structure. Il n'y en a aucune trace archéologique et aucune source écrite de cette époque ne la mentionne. Ce type de système d'irrigation aurait été inventé beaucoup plus tard. Néanmoins, la simple idée d'un si beau projet architectural est plus qu'impressionnante et a toujours une grande influence sur notre architecture actuelle, par exemple sur les jardins italiens en terrasse.

Temple d'Artemis

Le plus grand temple du monde

Le temple d'Artemis à Éphése a été construit vers 440 av. J-C. Il y aurait eu au moins trois autres temples auparavant, détruits par des inondations ou par les humains eux-mêmes. Malheureusement, cette série devait se poursuivre.

Selon des rapports anciens, la construction du temple a duré 120 ans à partir de 440 av. J-C. Ce temple présentait des particularités, telles que la première architrave en marbre de l'architecture grecque qui s'étendait entre les poteaux. C'était la plus grande travée jamais réalisée par les Grecs. Les dimensions elles-mêmes étaient également remarquables, car c'était le plus grand temple du monde à l'époque.

À peine 100 ans plus tard, en 356 av. J.-C., le monument a été détruit par un incendie criminel. Un homme nommé Érostrate a reconnu sous la torture qu’il voulait devenir célèbre en détruisant cette merveille du monde. On peut dire qu'il a réussi. Le temple a été reconstruit sur un socle de 125,67 m * 65,05 m * 2,7 m. La reconstruction d'une version plus grande du temple a duré environ 100 ans.

Cependant, le fleuve tout proche a permis à la terre de s'étendre de plus en plus vers la mer, si bien que cette région s'est peu à peu davantage transformée en marais. Autour de 250 av. J-C, les constructions ont été interrompues et le temple a finalement été détruit sous l'empereur romain Constantin 1e. Les matériaux de construction restants ont été réutilisés ou coulés dans le marais. Aujourd'hui, un seul poteau encore debout rappelle les dimensions du temple d'Artemis.

L'Acropole

De la forteresse au temple

Nous quittons la Turquie actuelle pour la Grèce voisine. Le symbole de la capitale, Athènes, est sans aucun doute l'Acropole d'Athènes. Ce terme peut être traduit du grec ancien par « Haute-ville d'Athènes ». L'acropole désignait ainsi les fortifications de la ville. L'immense colline fortifiée et ses temples s'élèvent bien au-dessus des toits d'Athènes.

Au début, l'Acropole d'Athènes était généralement une forteresse. Dès le 14ème siècle avant J-C, c'était ici que le roi avait son siège. Plus tard, sous la démocratie Athénienne, l’Acropole a été déclarée siège des dieux. Après l'attaque des Perses en 480 avant J-C, l'Acropole originel a été détruit, puis le temple a été totalement réorganisé et reconstruit suite à la victoire d'Athènes sous Périclès.

Des poteaux doriques, ioniques et corinthiens ont été utilisés. Cette diversité a créé des ensembles de temples à couper le souffle qui sont encore aujourd'hui un incontournable d'Athènes. Le Parthénon , bâtiment central de l'Acropole, n'est pas seulement esthétiquement attrayant de par ses dimensions imposantes. Ses nombreux piliers lui confèrent une grande stabilité et durabilité. Cela a permis à la structure de résister à l'épreuve du temps.

Les ensembles de temples d'Athènes sont un exemple remarquable de l'élégance et de la précision caractéristiques de l'architecture grecque. Ses poteaux majestueux en font l'un des monuments les plus célèbres au monde et un modèle pour les temples construits par la suite.

La Grande Muraille de Chine

Uni face à l'ennemi

Consolider les frontières avec des murs a toujours été une tradition en Chine. La Chine antique était composée de nombreux états divisés, souvent hostiles les uns aux autres. Pour cette raison, les premières fortifications contre d'autres états chinois ennemis ont déjà été construites autour de 700 av. J-C. Ces murs étaient en grande partie constitués de terre battue, entrecoupés de couches de paille et de brindilles. Étant donné que l'argile ne convient pas aux zones de précipitations et faute de maintenance régulière, presque aucune partie de celle-ci n'a été conservée.

Ce n'est que plus tard que les nombreux États se sont unis pour se défendre contre les Xiōngnú, une confédération de tribus de cavaliers nomades. Entre 300 av. J-C et et 100 apr. J-C, de notre ère, grandes parties de l'Asie et constituaient une forte menace pour les peuples chinois.

Plusieurs traditions orales rapportent que, vers 220 av. J-C, Qin Shihuangdi, le premier empereur chinois, envisageait la construction d'un mur long de « plus de 10 000 li » pour protéger la frontière nord contre les Xiōngnú. En chinois, la dimension « 10 000 li » correspond à peu près à l'infini et non à la longueur réelle du mur. Comme il n'y avait généralement pas d'argile sur le site, des dalles de pierre naturelle ont été superposées.

L'image que vous avez aujourd'hui de la Grande Muraille de Chine, avec ses voies larges, ses tours et ses pierres bien ordonnées, nous la devons aux projets de construction de la Dynastie Ming de 1473 au 17ème siècle. Ces parties, qui sont les plus susceptibles d'être conservées en raison du tourisme, ne datent donc pas de l'Antiquité. Par conséquent, la Grande Muraille de Chine, comme nous le voyons ou lisons principalement dans les rapports, est plutôt une prouesse architecturale de l’époque moderne, mais n'en demeure pas moins impressionnante.

Le Panthéon

Un temple pour tous

Quand on parle de merveilles architecturales antiques, le Panthéon ne doit naturellement pas être omis. L'ancien temple est l'un des monuments antiques les mieux conservés de Rome. Cela s'explique facilement : suite à l'instauration du christianisme comme religion d'État de l'Empire Romain, il a été reconverti en église relativement rapidement. Cet édifice a ainsi été épargné par les guerres de religion.

Il a été conçu et construit pour le culte de tous les dieux romains. Son nom est composé de « pan » qui signifie tout et « theos » qui signifie « Dieu ». Au second siècle de notre ère, il a été commandé par l'empereur romain Hadrien. Jusqu'à 100 av. J-C, se trouvait déjà un Panthéon, détruit par un incendie causé par la foudre.

Le dôme, toujours conservé, est l'élément structurel le plus intéressant. Une véritable prouesse architecturale qui fascine depuis plus de 2000 ans. À ce jour, il s’agit du plus grand dôme en béton non armé au monde.

Les archives de ce bâtiment sont beaucoup plus complètes et mieux conservées que les précédentes. Ainsi, nous sommes aujourd'hui bien informés sur sa méthode de construction. Les anneaux de charge de résistance variable à la base s'opposent aux forces de tension et assurent la transmission des forces horizontales vers le bas des murs.

Le dôme réduit l'épaisseur de 5 m à 1,5 m au niveau de l'ouverture vers le ciel. Un anneau de briques de 1,3 m d'épaisseur transfère la pression autour de l'oculus. Ce dôme de 43 m de diamètre et de 24 m de haut constitue à lui seul une prouesse architecturale. Le Panthéon a toujours été un modèle et une source d'inspiration pour des générations d'architectes.

Le Colisée

Les coulisses du spectacle sanglant

Prenez une bouffée d'air, entrez dans l'énorme amphithéâtre, sortez de l'ombre des vastes arcs et entrez dans la lumière du soleil de Rome. Vous êtes déjà dans un monde complètement différent. Les encouragements bruyants, les cris de surprise et les hurlements des spectateurs font trembler le sol. Au centre de l'arène, on peut voir des hommes écumer de rage en se faisant face avant de se livrer à un combat sans pitié, encouragés par les cris de la foule.

Les armes vrombissent, tourbillonnent dans l'air et s'entrechoquent avec fracas. Le tout accompagné du rugissement des lions ou des ours lâchés les uns sur les autres ou sur des humains, le tout ponctué de fortes fanfares et d'autres représentations musicales. Divertissement, spectacle gore, violence et mort : Ainsi, des milliers de visiteurs étaient régulièrement attirés, à l'époque de la Rome antique.

Nous aimerions vous montrer une autre prouesse architecturale de la ville de Rome : le plus grand amphithéâtre antique. Avec 80 entrées, le Colisée invitait gratuitement jusqu'à 80 000 spectateurs à des spectacles brutaux et constituait le centre de divertissement de la Rome antique. Elle attire encore de nombreux visiteurs aujourd'hui, bien que de nombreux murs impressionnants ne soient plus intacts. Environ 40 000 esclaves ont travaillé sur ce projet, que ses 188 mètres de long sur 156 mètres de large et 54 mètres de haut placent au rang de plus grand bâtiment fermé de la Rome antique.

Ce ne sont pas seulement les dimensions massives de l'amphithéâtre elliptique qui sont spéciales. Les trois rangées d'arcades, chacune composée de 80 arcs, constituaient une prouesse de construction. Les impressionnants murs extérieurs du Colisée ont été construits en travertin romain, une pierre calcaire du sud de la péninsule. Des briques et du tuf volcanique moins chers ont été utilisés à l'intérieur, probablement pour des raisons de coût et de fonctionnalité. Sous l'arène de cette époque, se trouvait une zone inondable pour mettre en scène des batailles navales. Plus tard, de nombreux tunnels et systèmes d'alimentation y ont été créés, ce qui montre à quel point l'architecture romaine était moderne à cette époque.

Conclusion : l'architecture antique

Toutes ces impressionnantes structures nous montrent aujourd'hui l'étendue des capacités de construction des peuples antiques. Les architectes et les chefs de chantier ont réalisé des projets incroyables avec ce que nous considérons aujourd'hui comme les moyens et les outils des plus simples. Que ce soit sur du calcaire ou dans des zones humides : Ils ont créé des chefs-d'œuvre de construction, dont beaucoup sont encore conservés de nos jours.

Souvent, les dirigeants avaient des plans ambitieux et cherchaient des architectes valeureux, prêts à repousser encore plus loin les limites de l'architecture. Des méthodes de construction innovantes, des matériaux spéciaux et une précision mathématique méticuleuse ont permis de créer de telles structures.

Pour notre industrie de la construction, ces reliques du passé peuvent constituer des sources d'inspiration - et d'émerveillement ! Dans le secteur de la construction, nous devrions oser essayer ce qui n'a pas encore été essayé et tester nos limites. Grâce à notre technologie moderne, il est possible que de construire bien plus qu'un troisième bâtiment en béton armé en plein centre-ville. Nous pouvons encore apprendre beaucoup des bâtisseur de l'ancien monde et aider notre monde moderne à créer de nouvelles structures qui continueront d'inspirer les générations suivantes.

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Auteur

En tant que rédigatrice en marketing, Mme Ruthe est chargée de créer des textes créatifs et des en-têtes saisis.



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