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31.01.2022

Vérification des poutres-voiles dans RFEM 6

Selon l'EN 1992-1-1 [1], une poutre est une barre dont la portée n'est pas inférieure à 3 fois la hauteur totale de la section. Sinon, l'élément structural doit être considéré comme une poutre-voile. Le comportement des poutres-voiles (c'est-à-dire les poutres dont la travée est inférieure à 3 fois la profondeur de section) est différent de celui des poutres normales (c'est-à-dire les poutres dont la travée est 3 fois supérieure à la profondeur de section).

Cependant, le calcul des poutres-voiles est souvent nécessaire lors de l'analyse des composants structuraux des structures en béton armé, car elles sont utilisées pour les linteaux de fenêtres et de portes, les poutres relevées et les retombées de poutre, la connexion entre les dalles à deux niveaux et les systèmes de portiques.

Dans RFEM 6, les poutres-voiles peuvent être modélisées comme une surface dont les efforts internes sont calculés en considérant le comportement élastique du matériau. La flexion est transférée par la distribution non linéaire de l'effort normal, qui varie en fonction du ratio entre la hauteur (h) et la longueur (l). Comme le montre la Figure 1, la distribution se rapproche d'une ligne droite en abaissant le ratio h/l. La vérification basée sur ces efforts internes permet d'obtenir une distribution en forme de coin des armatures longitudinales requises (Figure 2).



Étant donné que la vérification du béton est basée sur un état fissuré, la distribution des armatures requises doit être reconsidérée. En effet, la déformation du bord inférieur des armatures a peut-être été dépassée depuis longtemps, tandis que les couches supérieures d'armatures n'ont pas été affectées. Pour résoudre ce problème, il existe deux méthodes de calcul possibles dans RFEM 6 : la vérification à l'aide d'une poutre résultante ou l'évaluation basée sur des coupes. Ce sujet est également traité dans cet article technique.


Vérification à l'aide d'une poutre résultante


Cette méthode de calcul est recommandée pour les ratios hauteur/longuer inférieurs ou égaux à 0,5 (h/l ≤ 0,5). Sinon, le bras de levier est supposé favorable.

L'évaluation des résultats et le calcul sont effectués sur une poutre résultante horizontale créée au centre de gravité. La section de cet élément est conforme aux dimensions de la poutre-voile (Figure 3). Les contraintes et les efforts sont intégrés à partir de la poutre-voile, qui a été modélisée sous forme de surface (Figure 4). Le calcul est donc effectué sur la poutre résultante avec les efforts internes intégrés de la poutre-voile. Les résultats sont ensuite affichés comme le montre la Figure 5.


Évaluation basée sur les sections


Lorsque le ratio entre la hauteur (h) et la longueur (l) est supérieur à 0,5 (h/l > 0,5), l'évaluation par coupes est favorable. Dans ce cas, une coupe verticale est appliquée aux positions déterminantes.

L'évaluation de l'armature de cisaillement est basée sur la valeur maximale de l'armature verticale (par exemple, à partir de as,2,-z et as,2,+z) et n'est pas réduite jusqu'à ce que le bord supérieur de la poutre ait été créé des deux côtés. En revanche, pour les armatures en flexion, il faut additionner les deux armatures horizontales (par exemple, as,1,-z et as,1,+z).

L'armature longitudinale totale déterminée doit être concentrée au bord inférieur de la section. Pour une meilleure évaluation des armatures, il est recommandé d'afficher les résultats sous forme de coupes résultantes, comme le montre la Figure 5.


Armatures de poutres-voiles


Selon l'EN 1992-1-1:2004 (9.7), les poutres-voiles doivent être ferraillées avec des treillis d'armatures perpendiculaires près de chaque face, avec une aire minimale d'armatures telle qu'indiquée dans l'Annexe Nationale correspondante.

La valeur minimale recommandée est de 0,1% de l'aire de la section brute du béton, mais pas inférieure à 150 mm2/m à chaque face et dans chaque direction. La distance entre deux barres adjacentes du maillage ne doit pas dépasser le double de l'épaisseur de la poutre-voile ou 300 mm, selon la plus petite des deux.

À moins qu'une longueur suffisante soit disponible entre le nœud et l'extrémité de la poutre pour permettre une longueur d'ancrage de « bd », les armatures correspondant aux tirants considérés dans le modèle de calcul doivent être complètement ancrées pour l'équilibre dans le nœud (par exemple, par flexion des barres, à l'aide d'arceaux en U ou de dispositifs d'ancrage).


Auteur

Elle est responsable de la création d'articles techniques et fournit un support technique aux clients de Dlubal Software.

Liens
Références
  1. EN 1992-1-1 Bemessung und Konstruktion von Stahlbeton- und Spannbetontragwerken – Teil 1-1: Allgemeine Bemessungsregeln und Regeln für den Hochbau. Beuth Verlag GmbH, Berlin, 2004